Anciens du fort de Montmorency

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2016



BONNE ANNEE

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L'aventure de l'ECH vue par POLO

1984
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40ème Anniversaire du débarquement en Normandie

Episode 1

Pour la première fois j'allais occuper un poste de COMTRANS, le début d'une belle histoire...

Je vais vous raconter toute l'aventure du 40ème anniversaire du débarquement, enfin en plusieurs épisodes et, dans un premier temps, ma prise de contact avec les hertziens de la 802 en campagne. Plus particulièrement avec un certain juteux, comme seuls les « ECH » sont capables de les façonner au cours de leur carrière : fort en gueule, au demeurant très sympathique, maîtrisant parfaitement toutes les ficelles de son métier. Pour lui, tout s'arrête au répartiteur hertzien : « c'est bon en hertzien », alors en clair démerdez-vous « les mécanos tubes » ! Il se reconnaîtra, j'en suis sûr dans mes propos.

Je savais, en le rencontrant que j'allais avancer et qu'il serait incontournable pour ma formation de chef des Opérations, car j'avais beaucoup à apprendre, même si j'avais un certain nombre de certitudes dans l'exercice de mes nouvelles fonctions à la 802.

Figure emblématique de l'ECH 802, je sais que je lui dois beaucoup, j'ai aussi une pensée pour le "Glaude", ils m'ont apporté la connaissance nécessaire pour compléter ma formation d'Officier TELEC, je vous rassure : ils ne seront pas les seuls, seulement les premiers à m'initier car ils font partie, avec tous les sous officiers de la 802, du CTAA, des autres ECH, de la STB et des unités du CAFDA, de mon parcours initiatique qui m'a conduit un jour à devenir Commandant des Transmissions pour l'Armée de l'air pendant la guerre du Golfe.

Pressenti par le Directeur Technique du grand CTAA, le Colonel CHESNAIS que j'avais connu à LYON comme chef des MT, me proposa d’occuper le poste de Chef des OPS de l’ECH. Je suis directement confronté sur le terrain à la mafia des Hertziens de la 802, une petite équipe, certes, mais constituée sûrement avec les échantillons les plus représentatifs de la corporation !

Ancien mécano RADAR, je me suis spécialisé dans les télécommunications au contact des mécanos FIL de la STB de VILLACOUBLAY. Pour moi, la B Y 291 n'avait plus de secret, enfin presque. Elle sera avec l'E U D, plus tard, le chaînon indispensable des télécoms pour les opérations de l'époque !

Alors, que pensez-vous qu'il arriva ? Une prise de contact un peu rugueuse, certes, mais sympathique quand même et inoubliable.

Episode 2

Mes premières fonctions officieuses de COMTRANS.

Sans le savoir, le Colonel MALICHECK, commandant le CRTAA de la 2ème Région Aérienne, allait me lancer, par hasard, COMTRANS des opérations du 40ème anniversaire du débarquement en Normandie. Quatre jours avant le 6 juin (J-4), nous décollions de VILLACOUBLAY, en Alouette II, normalement pour une visite de routine.

Après le décollage, le Colonel MALICHECK aux commandes décide de prendre de l’altitude pour aller plus vite, c’était sans compter sur la météo. Une fois, au dessus de la couche, ce ne fut pas évident de percer pour se poser à la Petite Dune, site d’implantation de la station Hertzienne et de la CTAC.

Parti pour accompagner le Commandant du CRTAA pour une visite touristique des plages du débarquement, je suis très vite aux premières loges et directement dans le bain. C’était sans compter sur le retard et l’absence de coordination sur le terrain. L’OTT avait tout prévu, sauf qu’il manquait un responsable pour mettre en œuvre le dispositif télécom. Le Colonel constata les dégâts et les difficultés rencontrés pour coordonner la montée en puissance du dispositif.

Le dispositif opérationnel prévu pour assurer la protection des plages du débarquement, consistait à mettre en œuvre :

• Une CETAC (cellule Tactique), • Un radar de veille pour couvrir la « NO FLY ZONE », • Des postes de guet à vue notamment au sémaphore de PORT en BESSIN, • Des missiles à courte portée et des Crotales, • Des moyens de télécommunication radio, hertziens et filaires, • Une escale militaire sur l’aérodrome de CAEN pour la réception des avions des chefs d’Etat, • Une cellule d’accueil pour les hélicoptères des autorités, au point Zéro à UTAH BEACH, point de départ de la reconquête au mois de juin 1944. Lieu symbolique, où 40 ans plus tard toutes les têtes couronnées et les chefs d’Etat alliés sont venus honorer les combattants du jour le plus long.

Vu l’urgence, le Colonel MALICHECK me demanda de rester sur place et de prendre en charge le « bébé ». J’acceptai bien entendu et demandai que l’on m’apporte au plus vite de quoi me changer. Oui mais, petit problème de hiérarchie, le Lieutenant-colonel Jean Jacques CLAUDEL* était chef du détachement de l’Escadron Electronique d’ORLEANS. J’avais oublié de préciser que je n’étais que Capitaine, certes très ancien, mais Capitaine quand même ! De toute façon, je représentais le Commandant du CRTAA et j’avais, à ce titre, les coudées franches pour travailler.

En 1982, j’avais déjà assumé cette responsabilité pour le sommet de Versailles, c’était le tout début de ce type d’opération. Versailles est à deux pas de VILLA et, à part quelques téléphones et du matériel radio rien d’extraordinaire dans la mesure où les moyens opérationnels de la BA 107 : la salle d’OPS, le CLA et la STB allaient être utilisés pour couvrir l’évènement.

Deux ans après, par la force des choses, me voilà à nouveau dans le bain, seulement les plages de Normandie étaient à près de 200 kilomètres de VILLA et à plus de 100 kilomètres d’EVREUX.

En Normandie, les journées sont longues, il fait jour jusqu’à 22 heures 30 à cette période de l’année. Aussi, sans perdre de temps, je me suis mis au travail.

L’équipe de l’ET, que je connaissais, devait assurer les liaisons tactiques sur le terrain entre les diverses entités techniques, opérationnelles et l’accueil des personnalités à UTAH BEACH.

Pour la Radio et la protection du spectre (E.E), tout se mettait en place normalement. En revanche, pour les circuits PTT, ce fut une « autre paire de manches ». Les premières difficultés rencontrées ont été l’interface entre les circuits PTT et le fonctionnement des BY 291 pour le déport des PO (Postes téléphoniques Opérationnels), entraînant par la même des frictions avec les « Hertziens » (voir épisode 1). Heureusement pour les circuits «point à point», tout allait fonctionner rapidement. Ouf ! Les fonctions d’alerte opérationnelle et d’engagement des moyens seraient assurées !

Pour une prise de contact inopinée, ce ne fut pas triste. J’avais bien situé l’étendue des problèmes et savais pour l’avoir vécu à VERSAILLES, que la livraison des circuits par les PTT ne serait pas simple.

Je dois préciser que les « TRANS » ont toujours été à la hauteur de leur réputation et que l’accueil qui m’a été réservé pour : l’apéro, le repas et la première nuit n’ont fait que confirmer le rôle primordial de la logistique en opérations.

Le lendemain, comme convenu, mon paquetage arriva par les airs, à cette époque l’Armée de l’air avait les moyens… !

  • en 1969, nous étions Lieutenants au GERMAS 15/942 à LYON SATOLAS.

Episode 3

La montée en puissance se poursuit normalement sur le terrain, les stations hertziennes, les liaisons filaires tactiques, la radio et le radar sont très rapidement opérationnels, l’objectif : être opérationnel à J-1, pour la validation opérationnelle du dispositif du jour J.

Petit problème, les techniciens PTT tardent à nous livrer les circuits et surtout l’Armée de l’air n’est pas le client principal sur le site. La prolongation des circuits et des PO depuis Ver Les Chartres pour les utiliser localement sur le site d’UTAH BEACH ou pour les prolonger par hertzien sur l’ensemble du dispositif ne devait pas être une affaire insurmontable.

Oui, mais voilà à J-2, l’affaire se présente mal et les relations avec les techniciens des PTT ne sont pas des plus cordiales. Le temps passe et, en désespoir de cause, j’ai dû interpeler le Directeur des Télécom du département de la Manche présent sur le site pour faire débloquer la situation.

Enfin, tous les circuits et les PO sont livrés à J -2. J-2, le jour le plus long pour les « TRANS », la journée aura duré plus de 24 heures et s’est terminée dans un petit village à proximité d’UTAH BEACH !

En pleine nuit, L’adjudant PAX mécano Fil de l’ET, aux commandes du GBC, la nacelle occupée par le Directeur des Télécoms et moi-même, nous arrivons devant la résidence secondaire du Directeur des télécoms pour une dégustation de cidre et de calvados… Ce fut une journée mémorable, que nous aurions pu dédier à Saint Gabriel !

J-1, Jour J ou D Day, une formalité et un sans faute pour le déroulement de ce 40ème anniversaire du débarquement.

Manifestation exceptionnelle pour honorer la mémoire de tous les militaires venus pour nous libérer. J +1, mission accomplie, je rentre à VILLA en Alouette II. Deux mois plus tard ça sera MONTMORENCY, et bien d’autres épisodes à vous raconter…

Episode 4

ECH 10/802 1984-1987

Le fort de Montmorency

Au mois de juin, pour ma prise de contact, je suis invité au méchoui de l’escadron. Le Lieutenant Colonel DONADEY, mon futur patron, a bien fait les choses. Le commandant de la Base est présent, mais aussi le personnel des stations et l’inévitable HULARD. Je suis agréablement surpris par la qualité de l’accueil. Du haut du fort, le jour de ma visite, je n’ai quand même pas vu la mer et, encore moins mon village natal* !

En arrivant au fort je ne savais pas que j’allais vivre une expérience professionnelle et humaine aussi intense… Je ne suis pas surpris, au point de vue près, il ressemble au fort du Mont Agel où j’ai commencé ma carrière. C’est un site exceptionnel, chargé d’histoire, implanté sur les hauteurs de Montmorency.

  • Depuis la station hertzienne du Mont Agel, au fond de la vallée en regardant vers le NW, je pouvais voir mon village.

Montmorency ville chargée d’histoire

En 1870, les Prussiens occupent le plateau, bombardent la ville de Paris et entament sérieusement le système défensif de ST DENIS. En 1874, l’exécution de système de défense est confiée au Général SERE de RIVIERE. Sur le plateau, le dispositif comprend les forts de DOMONT, MONTLIGNON et de MONTMORENCY. Dès 1947, un détachement de l'Armée de l'air occupe le fort. Les transmissions y jouent rapidement un rôle majeur. En 1952, la première station de câbles hertziens dépendant de la Compagnie d’Exploitation des et d’Installation des Transmissions (CEIT) d’ETAMPES s’installe sur le Fort. Le 16 septembre 1956, le commandement du Réseau de Câbles Hertziens (CRCH 90.900) de la Défense Aérienne du Territoire (DAT) et l’Escadron d’Exploitation des Câbles Hertziens (EECH 90.911) s’y établissent. Le CRCH 90.900 est dissous le 30 avril 1959 et le réseau hertzien de la 2ème Région Aérienne est confié le 1er mai à l’Escadron Régional de Câbles Hertziens (ERCH 10.802) qui prendra par la suite son appellation d’Escadron de Câbles Hertziens (ECH 10.802). Base Aérienne 285 jusqu’au 1er juin 1968, le fort de MONTMORENCY a été rattachée successivement à la Base Aérienne 104 du BOURGET puis à Base Aérienne de TAVERNY le 1er avril 1981. Le 1er juin 1987, une page de quarante ans de présence des Transmissions de l’Armée de l’Air s’est tournée. L’Escadron de Câbles Hertziens 10.802 a rejoint la Base Aérienne 217 « Colonel BRUNET » à BRETIGNY.

Septembre 84

Je viens d’emménager à ANDILLY, un petit village à cinq minutes du fort, c’est une véritable chance de pouvoir traverser la forêt de Montmorency pour aller tous les jours au travail. Après le « circuit arrivée » sur la Base Aérienne 921 à TAVERNY et l’inévitable repas avec le Colonel TAVERNIER, dit TATAVE, je rejoins le fort de Montmorency pour prendre mes fonctions. La visite commence par la Maison Blanche, l’Etat major de l’Escadron et dans la foulée les installations du fort. Le lendemain, c’est le repas au Mess des Officiers.

Ambiance !

Le repas est naturellement présidé par le Lieutenant Colonel DONADEY, tous les officiers sont présents, le Commandant RAMON à qui je vais succéder, le Capitaine DELEPINE (il allait me succéder à Villacoublay) Chef de l’Equipe Technique RA 70, le Lieutenant TOURANGIN dit la Crevette, le Major PETIT mon adjoint et une brochette de sous-officiers que j’apprendrai à connaître et surtout à apprécier.

Ce n’est pas un repas de corps, certes, mais un repas de qualité quand même. Tout y est : le cadre, l’ambiance, la convivialité et la découverte de la règle des « 3 C : Café-Cognac-Cigare » qui selon l’adjudant FRABOULET peut selon l’humeur du chef se transformer en « 4 C : Café-Cognac-Cigare-Champagne». J’ai eu droit au « 4 C », pour mon arrivée…

Souvenir, souvenir, l’après-midi je retrouve un collègue de promo, L’adjudant-chef CACHOD « Jean Paule oh Con ! » dit porte poisse, un vrai chat noir selon les dires de ses collègues.

Capitaine au long cours, j’en avais déjà vu des accueils, mais là je dois dire que je me suis senti tout de suite bien dans mes baskets, enfin, je voulais dire bien dans ma tenue !

Après les inévitables et fastidieuses passations des consignes, les choses sérieuses vont commencer après le départ du Commandant RAMON. Mes fonctions sont bien définies, je suis Chef des Opérations, Commandant en second de l’unité et du fort et Directeur du Mess, tout un programme…

Très rapidement la confiance s’installe, les relations avec le Lieutenant Colonel DONADEY deviennent cordiales et, à la fin de son commandement, l’amitié a pris le dessus.

Oui mais voilà, il faut s’habituer au vocabulaire des hertziens, une race à part parmi les sous-officiers et, en plus des noms, il faudra retenir les surnoms, une spécialité de cet escadron fort de 250 militaires dispersés sur le territoire de la 2ème Région Aérienne.

La Portion Centrale de l’escadron est implantée dans l’enceinte du fort : le commandement et les Opérations à la Maison blanche, les Services Techniques dans le fort. Le garage, le Mess, le service infrastructure, les Trans, la Protection, tout y est, une petite base aérienne.

La Maison Blanche.

La maison Blanche abrite le Commandement de l’ECH et du fort, la SOCH, le bureau Opérations, la station hertzienne et le centre Transmission. Doit-elle son nom à la couleur de sa façade ou aux hautes fonctions occupées par les personnels ? Avec le recul et sans prétention excessive, j’accrédite la deuxième version !

Trente ans après, je revois tous les visages des personnes qui vont m’accompagner et me faire grandir pendant les trois années de mon affectation. Certaines, malheureusement, nous ont quittés prématurément, j’en garderai le souvenir dans ma mémoire. Pour les autres, en tout cas les plus proches, je vais essayer de relater les évènements les plus marquants que nous avons partagés.

Les premiers mois j’ai beaucoup appris ; c’est ainsi, à chaque affectation, il faut s’adapter et ne pas subir la loi des « tauliers ». Sous-officier, je testais mes chefs officiers. Aussi, je me suis toujours fixé comme règle la compétence, elle est indispensable si vous voulez avoir la confiance de vos hommes.

La SOCH (Salle d’Opérations des Câbles Hertziens), c’est le point de passage obligé du Chef OPS : en arrivant le matin, le « Sochman » me rend compte de la vie du réseau. J’ai du mal à retenir les noms de toutes les stations, des faisceaux et de tous les termes spécifiques au milieu des Hertziens. Heureusement, il y a la bonne humeur, les bons mots du matin et le café, la spécialité de Bernadette, notre responsable du Centre Transmission du fort.

Je vais suivre des cours accélérés d’hertzien, Gégé et le Glaude seront mes professeurs et maîtres. Je n’ai jamais pensé les avoir dépassés, en revanche, je sais ce que je leur dois. Et, avec le recul, je peux dire qu’ils ont contribués à ma réussite dans les postes que j’ai occupés jusqu’à la fin de ma carrière. Peut-être ai-je été un bon élève ?

Très rapidement, je maîtrise le jargon, les réseaux, les stations hertziennes et surtout la connaissance des personnels. Il est important de mettre un nom sur chacun d’eux et d’y associer son surnom. C’est une spécialité de l’escadron, et, dans ce domaine, le Glaude était le grand spécialiste.

Petite anecdote qui en dit long sur les surnoms : un jour le commandant de l’ECH demande à l’ADJ VENOT, Sochman de permanence de lui donner le numéro de téléphone d’un de mes prédécesseurs, « MIDAS, MIDAS, je ne trouve pas mon Colonel » lui répond-t-il ?

Encore une anecdote, Claudine notre secrétaire nous arrive toute affolée, elle s’adresse au Glaude de permanence cette nuit là : « Mon Adjudant Chef, mon Adjudant Chef, cette nuit j’ai fait un cauchemar, j’ai paniqué, j’ai paniqué… » « Moi aussi j’ai pas niqué Claudine » lui répondit il sans se démonter.

Un baptême Républicain à la SOCH

Naissance surprise, elle n’était pas attendue et pourtant, après mon fils Thomas le 26 septembre de l’an de grâce 1984, l’Adjudant CAIL nous annonce par un faire part officiel, la venue au monde de sa fille Lara, « Lara CAIL ». Le tout avec la bénédiction de Georges- Michel DONADEY notre chef, dit Alphonse.

Une pouponnière à la maison Blanche

Il se passe toujours quelque chose à la maison Blanche, Thomas nous débarque un beau matin du mois de décembre 1984, les nourrices ne manquent pas, mon fils passe de bras en bras mais c’est quand même Bernadette sa nourrice agrée.

L'heure du départ a sonné

17 heures, le major PETIT, Pierrot pour les intimes, enfourche son vélo de course pour rentrer à la maison. La pente est raide pour rejoindre la sortie, il faut freiner avant d’emprunter le tunnel, et là, au premier coup de frein, « paf » une explosion retentit. Le major, surpris saute de sa bicyclette, vérifie l'état des pneus, rien d'anormal ! Soudain il relève la tête et voit, penchés aux fenêtres de la Maison Blanche, tous les personnels des OPS hilares. Il a compris, il s'est encore fait piéger par Zim le spécialiste des farces et attrapes. Il avait installé sur son câble de frein un pétard qui s'est déclenché au premier coup de frein. Spectacle garanti, tout le monde était au courant, sauf Pierrot bien entendu !

Les folles de Chaillot

« Les folles de Chaillot » mentionnent la légende d’une photo de l’album offert au départ du futur Général DONADEY, avec le recul : « les folies de Chaillot », selon ses propos, colleraient mieux à l’installation d’un PGA (Poste de Guidage Avancé) sur la terrasse du Palais de Chaillot pour assurer le passage de la Patrouille de France sur la Tour Eiffel.

C'était au mois de mai 1985, à l'occasion du 50ème anniversaire de la création de L'Ecole de l'Air que se déroula sur le Champ de Mars cette manifestation de prestige, en présence du Ministre de la Défense et de toutes les autorités de l’Armée.

La mise en œuvre du dispositif a particulièrement interpelé notre Chef, je le cite : Notre affaire se déroulait très tôt le matin pour ne pas perturber les créneaux de visite de la Tour Eiffel. Je revois HUBERT (Zub pour les intimes), un Grand Monsieur, descendant le pilier nord-ouest, depuis le premier étage, pour l'établissement d’une liaison téléphonique au profit du CEMA. Tout en admirant la performance, je m'inquiète de savoir s’il était bien assuré. « Vous plaisantez mon Colonel » me suis-je entendu répondre. Fallait-il comprendre par là qu'il l'était ou pas du tout ? J'opte pour la première interprétation me doutant bien que c'était vraisemblablement la seconde qui était la bonne, mais, bof il fallait couvrir..... »

Le bourrier

Au beau milieu de l’univers minéral d’un fort de la fin du XIXème, une Fillod, la même que celle que j’ai connue à Satolas, jeune Sous Lieutenant au tout début de ma carrière.

Après plusieurs visites, j’ai été intrigué par ses dimensions intérieures qui semblaient ne pas correspondre à celles de l’extérieur ! Pour en avoir le cœur net et satisfaire ma curiosité, me voilà entrain de mesurer l’intérieur et d’arpenter l’extérieur pour confirmer les doutes que j’avais sur l’existence d’un bar clandestin.

De la belle ouvrage, un exemple de camouflage digne des passages secrets d’un château fort du moyen âge. Je venais de découvrir le « bourrier », un bar aux dimensions réduites, certes, mais un véritable Pub avec son tenancier, l’inénarrable « Monsieur RADET ».

Responsable à l’occasion de l’entretien du fort, il fait partie des murs et ici ce sont des blocs, alors …

Réouverture de la DZ de Montmorency

Les stations hertziennes de l’Escadron couvrent le quart Nord-Ouest de la France à l’exception de la Bretagne au grand dam des bretons de l’unité. Un autre Escadron, le Parisis, avait dans ses missions le soutien de notre unité ainsi qu’un potentiel d’heures de vol qui ne demandait qu’à être utilisé, alors pour quoi s’en priver….

Seulement depuis des années, la DZ n’avait plus été utilisée, la plateforme s’était effondrée et les arbres empêchaient l’atterrissage et le décollage des hélicoptères. Il fallait à tout prix la remettre en état et la faire homologuer pour renouer avec les visites des stations à partir de la Portion Centrale.

C’était sans compter sur le personnel, en quelques jours la DZ retrouva sa vocation initiale, la commission de sécurité l’homologuait et la première mission pouvait enfin décoller vers nos stations. Il n’était plus nécessaire d’aller à Taverny.

Le contre couple

La DZ opérationnelle, les missions allaient se multiplier et les visites des stations devenir la routine, pas tout à fait quand même. Je n’ai plus en tête la date, mais son départ mérite d’être relaté. L‘alouette II vient de se poser, mission CREPY en LANNOIS - CAMBRAI – LIERAMONT. Je m’installe en place gauche et juste avant de décoller le commandant de bord s’adresse au Glaude, proche du quintal, « Mon Adjudant Chef, installez-vous à en place arrière gauche vous allez contrer le couple ! »

Le parc à os

La DZ opérationnelle, je décide d’emmener Monsieur RADET à LIERAMONT dans le cadre d’une visite de commandement pour le remercier du travail fourni à l’occasion de la réhabilitation de la DZ.

Dans l’Alouette III, notre Titi fort en gueule, plein de gouaille et véritable force de la nature n’était pas aussi à l’aise qu’au « bourrier » ! Juste après le décollage, le pilote me passe les commandes, virage sur la gauche un peu serré pour montrer le fort vu d’en haut, première inquiétude et premier commentaire « Oh là pour le parc à os on a le temps… », On venait de survoler le cimetière de Montmorency. Le vol se poursuit normalement jusqu’à PERONNE, là commence la deuxième inquiétude.

En effet, la météo commence à se dégrader, enfin il en faut quand même plus que ça pour nous arrêter, il faut dire que l’ADC HULARD, chef de station, nous avait concocté le repas de visite de commandement…

Jean Pierre CAGNY ancien de LIERAMONT, assis à ma gauche, va pouvoir enfin mettre en pratique sa connaissance du terrain, nous arrivons enfin à la station. Ouf ! Le posé s’est fait en douceur.

Le repas, comme à l’accoutumée, est digne de la table d’un restaurant réputé. Les chefs de station se font toujours l’honneur de nous accueillir, saucisse lentilles ou boudin purée ne sont jamais au menu !

Le retour sera plus cool, notre gaillard, un peu fatigué s’est endormi du sommeil du juste.

Les folles soirées du magasin B

Baby (Vincent LAURENT), nous a malheureusement quittés trop tôt, je voudrais lui rendre un hommage tout particulier pour l’organisation de ces soirées spécialement préparées pour accueillir les familles et les amis de l’Armée de l’air.

Tout l’Escadron, l’Equipe Technique et le personnel du Mess s’activaient sous l’impulsion de Baby et la bienveillance du commandement. Baby en était l’organisateur mais aussi l’animateur.

Un accueil de haut niveau, dans un cadre presque médiéval sous les voûtes plus que centenaire du fort. Rien ne manquait, l’ambiance, la qualité du repas et bien entendu la soupe à l’oignon pour clôturer ces soirées dansantes.

La gare de Lyon !

Une histoire à dormir debout, mais bien réelle quand même. CACHOD dit porte poisse, déclenche une mission pour récupérer une autorité Gare de LYON. Le chauffeur désigné, pas forcément un foudre de guerre, confond Gare de LYON et LYON, le voila parti et arrêté in extremis au péage de Fontainebleau ! Heureusement, il n’avait pas la carte d’accès à l’autoroute !

Le relai passif

A l’instar des exercices Fresnel et dans le cadre des évaluations régionales, le Commandement de la 2° Région Aérienne décide de confier au Commandement Régional des Transmissions de l’Armée de l’Air (CRTAA) le désenclavement de ses Bases Aériennes, avec pour objectif le rétablissement du fonctionnement des transmissions.

Pour ce faire, le CRTAA a confié à l’Escadron la réalisation des plans de remplacement des stations hertziennes pour une mise en œuvre dans le cadre des évaluations, plans que nous devions valider pour restaurer toutes les fonctions télécoms des bases aériennes.

Pour la BA 117, siège de l’Etat Major de l’Armée de l’Air (EMAA) la difficulté a consisté à transférer les circuits vers le répartiteur Général du Centre Transmission depuis le haut de la tour F.

Je demande au Bureau Ops d’étudier la possibilité d’utiliser un relai passif implanté sur la tour F et de mettre la station hertzienne tactique devant le répartiteur général pour limiter la longueur des câbles de raccordement. Nous voulions donner une seconde vie à Montmorency en utilisant les paraboles de l’ancien faisceau B40 !

Nous voilà partis pour valider mes élucubrations, sur le terrain. Ce n’était pas une première, certes, mais pour l’Escadron oui. Les résultats ont été conformes aux calculs de liaisons et le plan validé dans cette configuration.



Le circuit « arrivée » du Lieutenant BREHU

Une journée mémorable, enfin, un drôle d’accueil pour notre jeune Lieutenant arrivant dans le bureau du commandant de l’ECH. J’étais le seul à avoir gardé mes galons, après avoir mis en garde le Lieutenant BREHU sur le comportement du Chef, nous entrons dans le bureau. Devinez qui était assis « Brutus » dans toute sa splendeur entrain de maugréer, enfin égal à lui-même. Il appelle le secrétaire : « sortez-moi le courrier » braille-t-il. Notre secrétaire s’exécute et sort une caisse de bière du coffre. Je revois le regard de notre jeune lieutenant, quand il lui tend une bière en guise d’accueil. Pour ceux qui ont connu Brutus, vous pouvez imaginer la scène et dans quel désarroi se trouvait le nouvel arrivant. Ce n’était qu’un début, ça allait durer jusqu’à la fin du repas

La préparation du Fresnel de Mareuil

Le Général IRIBARNE, dit le Basque Bondissant, notre Commandant du CTAA, avait indirectement instauré, dans le cadre des exercices « Fresnel », une compétition et une émulation entre les Escadrons de Câbles Hertziens. Notre chef était exigeant pour la préparation de cette opération car le prestige de l’Escadron était en jeu. Rien ne devait être laissé au hasard pour la préparation de ces plans de remplacement des stations directrices : implantation des sites, qualité des liaisons, camouflage et logistique.

Les réunions se succèdent d’abord aux OPS pour rechercher sur carte l’implantation des sites et confirmer par le calcul : la faisabilité, la qualité des liaisons, ensuite faire une reconnaissance sur site des emplacements choisis.

Chaque ECH avait son propre logiciel de calcul de liaisons et voulait imposer sa méthode. Gégé, le fort en gueule, maîtrisait parfaitement l’outil, enfin tout était prêt pour la validation du plan de remplacement de Mareuil.

Pour gagner du temps, je demande au Lieutenant Colonel Bernard, commandant le Parisis, de nous préparer une mission hélico pour aller reconnaître tous ces sites. Je lui communique les coordonnées géographiques de chaque point pour préparer la mission. Quelques jours plus tard, il me rappelle pour me dire que tout était prêt. Rendez-vous fut pris pour un décollage de Villacoublay.

L’alouette III était prête, l’Aspirant ENFRU (le fils de l’Amiral), s’installe aux commandes, nous prenons place dans l’habitacle et juste après le décollage BERNARD nous annonce qu’il va tester le jeune pilote. Ancien du «Groupe Aérien Mixte 56 Vaucluse » (GAM 56), il avait préparé la mission comme si nous devions passer le rideau de fer pour aller déposer un agent du service action. Il connaissait par cœur le trajet, impressionnant ! De Villacoublay en passant par Ver les Chartres, nous avons survolé la Beauce, la région d’Orléans, une partie de la Sologne, la Touraine et la région de Limoges. A tous les instants, sans consulter la carte il savait où il se trouvait. Bluffant !

Nous avons reconnu tous les sites : Ver les Chartres, Mareuil, Marray, Bouffry,… St Mars la Pile, Tours, Sauvagnac et la Base de Limoges où j’allais retrouver mon 1er chef, le futur Général PICCO.

Tout au long du parcours, ce fut une véritable transmission du savoir et du métier, cerise sur le gâteau au départ de Limoges, nous avons eu droit à un décollage en roulant tout en nous expliquant que cette méthode permettait de décoller en surcharge.



En deux jours, nous avons reconnu tous les sites, assisté à la qualification d’un pilote et survolé une des plus belles régions de France, la Touraine.

Le PO 40 295 et le RDSTAN Chef des Opérations et commandant en second, je trouvais anormal de ne pas avoir de téléphone opérationnel, je décidais donc d’autorité de m’attribuer, au grand dam l’ADC JY KEMENER, le PO 40 295 réservé aux exercices et manœuvres, après tout j’étais toujours en manœuvre !

La téléphonie c’était mon dada, alors avec Denis HANSER, Hans pour les intimes, nous allons réaliser la greffe d’un STAN 160 sur l’ancêtre de la téléphonie automatique du CTAA, le RDSA que notre ami JY KEMENER allait appeler RDSTAN.

La fermeture du Fort

Sans cesse reportée, la fermeture devait bien arriver un jour ou l’autre. Le 1er juin 1987, une page de quarante ans de présence des Transmissions de l’Armée de l’Air allait se tourner. L’Escadron de Câbles Hertziens 10.802 allait rejoindre la Base Aérienne 217 « Colonel BRUNET » à BRETIGNY.

Nous étions viscéralement attachés à ce Fort, résignés à le quitter. Nous estimions qu’il fallait marquer cette date et lui donner le plus de lustre possible, une journée que nous voulions inoubliable à la hauteur de ce lieu exceptionnel, chargé d’histoire.

Le Lieutenant Colonel HOUZE, m’a confié la préparation de cette journée. Il souhaitait organiser le repas sous le tunnel… Ce fut notre première et dernière prise de bec, pour ceux qui connaissent le fort, c’était mission impossible et le dernier endroit pour organiser ce repas.

Problème, il fallait trouver une salle en mesure d’accueillir tous nos invités et à proximité des cuisines pour faciliter le service. Ce fut chose faite, nous n’allions pas nous embarrasser, RADET et le personnel disponible ont abattu la cloison séparant l’alvéole voutée du mess. Le tour était joué, le repas de corps pouvait avoir lieu !

Une prise d’armes de haut niveau avec un défilé aérien composé des trois hélicoptères du Parisis : une Alouette II, une Alouette III et un Fenec, les hélicoptères de liaison qui nous ont permis de visiter régulièrement nos stations.

Beaucoup d’émotion et de souvenirs, dans la caponnière, lors de la remise des clés aux autorités.

Un repas de corps digne des belles années de l’Armée de l’air allait couronner cette journée exceptionnelle et pour ne rien oublier, les invités ont reçu le fanion évènementiel financé, avec toute la bienveillance du Commissaire, par les crédits instructions du CTAA. Une page venait de se tourner, en 1973 j’avais vécu les mêmes émotions lors de la fermeture de la station radar de Satolas.

Au revoir Montmorency bonjour N’Djamena !

La plus brève affectation de ma carrière, le 1er juillet je rejoins Brétigny par la force des choses, il fallait bien que le Lieutenant Colonel HOUZE prenne ses vacances. Me voilà, parti pour un mois de trajet avec à la clé 22 allers-retours de 140 Km. La 305 de l’Armée de l’air n’avait pas de clim et, là j’ai compris pourquoi notre commandant d’unité pouvait être fatigué. Il a fait le trajet inverse pendant deux ans, je peux comprendre qu’il attende avec impatience le transfert à Brétigny. En maître d’œuvre avisé, notre chef consacrait beaucoup de temps à la construction du bâtiment, ce qui fit dire aux ciseaux d’or du fort : « houzé qu’il est, il est N’Djamena », maintenant je peux l’écrire, il y a prescription !

Après un mois de trajet épuisant je devais rejoindre le CTAA à mon retour de vacances, enfin c’était sans compter sur les opérations extérieures et le TCHAD, que j’allais rejoindre le 15 août 2007 dans des circonstances assez rocambolesques.

Les vacances venaient à peine de commencer sur les rives du lac de St Ferréol, je vois arriver les gendarmes venus me demander de contacter le CTAA dans l’urgence… Les valises prêtes, me voila sur la route de Villacoublay pour aller préparer mon départ à N’Djamena : passeport, visa, vaccination, paquetage, ordre de mission, enfin la totale…

J’allais, au pied levé, remplacer le commandant RAMON mon prédécesseur à Montmorency qui était dans l’incapacité d’occuper le poste de COMTRANS de l’Opération Epervier.

Le 15 août, à Istres, j’embarquais dans le DC8 de l’Estérel en direction N’Djamena…


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De Doum

Doumanjou a retrouvé ...


Des anciens sportifs
- équipe de foot de montmo. (çà pouvait se deviner)
foot_montmo.jpg


L'énergie
mecanos_groupe.jpg
- l’équipe centrale électrique + le chef du garage

    Dans l’ordre: Rastetter, Falco, Cazaux et Lebihan dit youn.



Une manip chez les chtis, mais ou et quand !
A vos mémoires.


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Devinette....

001.jpg

Devinez qui est sur cette photo et où elle a été prise !!!


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GG nous donne de l'émotion ...

Nos vidéos sont à l'état de projet,

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Mouvement de troupe...

Caméra pas cachée

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Comme tous les ans...

J'ouvre un billet d'échange .

fetes2012.gif


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16 SEPTEMBRE 2012

Les plus solides ont survécu à une journée avec les anciens de MONTMORENCY.
Ils se sont retrouvés sur la terrasse de REGIS. Ambiance !!!


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15 SEPTEMBRE 2012

Samedi 15 septembre 2012

35 personnes, anciens de MONTMORENCY et leurs épouses, se sont retrouvées à la salle des fêtes du LAUSSOU (47).

La dernière réunion avait eu lieu en 2005 sur le fort de MONTMORENCY.
Alors des souvenirs il y en a pleins les mémoires.

Ci dessous un petit éventail des photos souvenir.

Emotion pour cette journée du 15 septembre 2012.


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Emotion encore...

On est à la salle des fêtes de LAURES (commune du LAUSSOU).

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